Nous commencons ce tour par la montée de la petite favela du Pereirão, dans le quartier de Laranjeiras, l'occasion pour moi de vous expliquer l'histoire, l'architecture et l'organisation de cet habitat si typique de Rio. Je vis moi même dans cette favela depuis mon arrivée en 2009 et depuis 2011 j'ai monté avec 3 associés la maisn d'hôtes Casa 48, nous y ferons une pause café/thé devant le magnifique panorama sur la Baie de Guanabara, bien méritée après la montée! A noter que nous pouvons visiter le superbe Projeto Morrinho, une maquette géante des favelas faites de briques colorées (supplément de 25 reais / personne)
Après une halte chez moi pour admirer la superbe vue avec un rafraichissement, nous passerons de l'autre côté de la colline, dans le quartier de Santa Teresa qui est sans doute le plus charmant de Rio : rues pavées, maisons coloniales colorées, panoramas sur la ville, végétation abondante, et bien sûr, le fameux tramway centenaire jaune, le Bonde, véritable symbole de Santa Teresa.
Ce quartier central est un véritable village bohème au coeur de la mégalopole fluminense où une atmosphère unique se dégage. Le quartier était le plus huppé de Rio dans les années 20, la bourgeoisie fit construire de splendides demeures pour profiter de son air frais. Santa Teresa est aujourd'hui un quartier tranquille où de nombreux artistes ont choisi de vivre, ainsi que beaucoup d'européens à la recherche d'authenticité. Le tour se finira aux escaliers colorés de Selaron qui donnent sur Lapa.
Note : le tram ("bonde"), circule à nouveau entre le Centro et le Largo dos Guimaraes, soit sur la moitiè du parcours. il est prévu de réactiver l'ensemble de la ligne pour fin 2018
Lieu de rdv : sur les marches de l'église blanche du Largo do Machado (station de métro)
Horaire : 10h ou 14h
Durée : environ 4h
POURQUOI VISITER UNE FAVELA ?
La favela... Ce mot brésilien attire et/ou éloigne les touristes. Les favelas sont le résultat de plusieurs décennies de laxisme de la part des responsables politiques brésiliens, incapables de prévoir des immeubles sociaux pour loger les classes populaires. Les habitants des favelas vivent tous en situation irrégulière, ils n'ont pas de documents de propriété, ayant envahis un terrain qui ne leur appartient pas. Il existe des favelas dans toutes les grandes villes brésiliennes. On en compte 950 à Rio de plus ou moins grande taille, ce qui représente 25% des Cariocas, soit 1.5 millions de personnes.
La favela souffre de grands préjugés à l'étranger mais surtout au Brésil. Si les gens y sont pauvres, ils n'y sont pas misérables pour autant, ni malheureux. Ils travaillent, ils étudient, ils se divertissent... Malgré les mauvaises images véhiculées par les médias, la favela n'est ni un bidonville ni une zone de non droit. Je souhaite vous faire découvrir cet univers unique, dynamique, plein de vie et de chaleur humaine, loin d'un tour voyeuriste. L'atmosphère communautaire vous plonge dans l'ambiance d'un village en plein centre de la grande ville. La favela, c'est un art de vie purement brésilien qui diffère totalement des ambiances "classiques" de Copacabana ou Ipanema. La particularité de Rio est que les favelas existent dans tous les quartiers, y compris les plus riches, car celles-ci ont poussé sur les flancs des collines disséminées aux quatre coins de la ville, terrain à la construction et l'accès difficiles.
Si vous désirez bien saisir les enjeux et les contrastes de la société brésilienne, un tour dans une favela s'impose. La favela est souvent vue comme le verso de la carte postale de Rio, mais peut être qu'après cette expérience, vous en ferez le recto !
Je me sens personnellement très à l'aise dans les favelas : la preuve après 10 ans je vis toujours au Pereirao, je n'ai jamais déménagé!